Bacon en toutes lettres

Nouvelle exposition Francis Bacon au Musée Georges Pompidou.

Il faut prendre son temps normalement dans cette exposition pour entendre le dialogue voulu entre les œuvres exposés et les textes diffusés non loin de là. Toutefois la foule habituelle des expositions parisiennes empêche cette vision approfondie et studieuse. Néanmoins, les triptyques de Bacon s’imposent à nous et nous attirent et nous bouleversent et on en jouit sans besoin d’explications supplémentaires :

Entre les triptyques imposants, des œuvres brillant de couleur et de mystère :

Sans oublier les portraits et auto-portraits :

Et les pièces maîtresses :

J’ai aimé la narration inhérente à certains tableaux, comme dans le meilleur David Lynch :

La collection Alana

Belle petite exposition au Musée Jacquemart-André, présentant un choix d’œuvres de la Collection Alana.

Dans la première salle, abritant les plus anciennes pièces datant du 14ème siècle, la présentation reproduit l’idée d celle originale de la collection dans ses lieux d’origine qui elle même s’inspirait de la présentation des œuvres dans les grands palais romains de la renaissance, où elles s’accumulaient sur toute la surface du mur, du sol au plafond :

Dans les pièces suivantes, on rencontre des œuvres qui intriguent par leur particularité, comme dans ce tableau du Maître des bâtiments gothiques où on se demande d’où surgit ce fond noir au milieu de la représentation :

Un peu plus loin, le coup de cœur de cette expo pour moi, le rendu très moderne de cette nativité de Jacopo da Bassano :

Dans une autre pièce en revenant sur ses pas un curieux Paolo Uccello qui n’en est pas un, un pan de coffre de mariage peint par Lo Scheggia :

On peut aussi admirer le précieux de certains supports, comme ce beau tableau de Gentileschi qui peint sur l’albâtre :

Dans la dernière salle on reste pantois devant des œuvres d’une douceur extrême comme celles ci-dessous de Dolci et de Orazio Gentileschi.

N’oubliez pas de refaire un tour dans les collections permanentes en sortant de l’exposition pour voir d’autres pièces de ses mêmes auteurs, cela permet de se ré focaliser sur des œuvres qu’on avait ignoré jusque là (j’ai du coup été réexaminer une autre œuvre du Scheggia présente dans la collection permanente, par exemple !)

Musée des Beaux Arts d’Orleans

Visité gratuitement un jour de canicule, le musée des Beaux Arts d’Orleans fut une belle surprise. De grandes salles à la belle scénographie pour l’art moderne, des salles à l’ancienne avec plusieurs rangées de tableaux pour l’art de la renaissance. De belles rencontres de visages dans l’art primitif et flamand. Louable aussi la sélection de gravures et dessins dans les cabinets d’arts graphiques éphémères.

Museum Kolumba in Köln

Ancien musée diocésain, le musée Kolumba est une nouvelle architecture qui surgit sur les ruines de l’ancienne chapelle Sainte Colomba et dont quelques vestiges sont encore visibles dans les excavations du rez-de-chaussée. C’est un musée atypique qui a pris le parti de présenter ses œuvres non chronologiquement où selon des thématiques, mais en les faisant dialoguer les unes avec les autres selon des mises-en scènes inattendues. On peut trouver une oeuvre de Joseph Beuys à côté de vases romains.

Plus d’informations sur le site du musée : https://www.kolumba.de/

La salle de lecture, très envie d’y passer une vie
Passé-présent, sur le mode de la Gedächtnis Kirche de Berlin
L’escalier de Zumthor

Museum Ludwig Köln

Un grand musée spacieux et clair, avec vue sur la ville et la cathédrale attenante, comparable au Centre Pompidou à Paris, des salles merveilleusement agencées, où l’on se promène , allant de découverte en découverte, et où les œuvres sont pleinement mises en valeur. La pièce maîtresse du musée étant Le nu descendant l’escalier de Richter. Mais j’ai été ravie d’y trouver aussi des œuvres gigantesques de Guttuso.

Le grand escalier central
La salle de Picasso
Une belle installation photo
Qui sont les visiteurs ?
Hopper contemporain
Le reflet dans le toast de Jasper Johns