Walter Sickert au Petit Palais

Le dernier jour de l’exposition j’ai découvert un peintre que je ne connaissais pas. Une figure cosmopolite, très anglais mais aussi un peu français, élève de Whistler et ami de Degas et des Nabis.

Ce que j’ai retenu, c’est qu’il était un peu un peintre du réel qui puisait son inspiration dans ses activités quotidiennes, ses loisirs, les paysages qu’il fréquentait, les endroits par où il passait. Il avait toujours sur lui un moyen pour saisir l’instant, une mini plaque de gravure portable, un appareil photo, un carnet à dessin.

La directrice de l’école de théâtre qu’il fréquentait jeune
Il allait beaucoup au théâtre et dans le music-hall mais il s’est de moins en moins intéressé aux artistes et de plus en plus au public ed
Il aimait les spectacles de cirque et avait un œil un peu de photographe
Il travaillait sur la lumière et revenait plusieurs fois sur les mêmes lieux afin que ses peintures au final soient une compilation de ses meilleures expériences

Beaucoup de ses œuvres jouent sur l’accumulation des plans, les reflets, les premiers et les arrières plans…les silhouettes qui surgissent derrière les fenêtres ou dans l’embrasure d’une porte

Il a fallu s’y prendre à plusieurs reprises pour comprendre qu’au premier plan il y avait des fauteuils et la scène qu’on voit derrière est un reflet
La vie derrière les fenêtres d’un café
Le jardin vu dans l’encadrement de la fenêtre et derrière un rideau

Il a saisi les ambiances des endroits où il a vécu et par où il est passé

Il a longtemps vécu à Dieppe
Une devanture à Dieppe
Une de ses rares vues de Paris
Pâques à Londres
Une station de métro de Londres un peu à la Hopper
Un endroit qu’il chérissait, Venise, la place Saint Marc

Il excellait aussi dans les autoportraits et les portraits

Autoportrait en grisaille
Son ami Aubrey Beardsley
Un portrait romantique un peu mis en scène
On dirait un Bonnard !
Une comédienne dans son rôle

Ce n’est que vers la fin de sa carrière qu’il s’est mis un peu plus à la mise en scène

Ici il veut faire mine de saisir un moment d’intimité mais en réalité il s’agit de ses domestiques qu’il a mis en scène chez lui comme un couple s’ennuyant dans son appartement
Là il a mis en scène dans son atelier la résurrection de Lazare, après avoir reçu un mannequin empaqueté qui l’a inspiré

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